Et si un éclat de vaisselle pouvait se transformer en bijou ? C’est le pari poétique de la marque Encore Beaux, née dans les Hauts-de-France. Derrière chaque création, il y a une histoire : celle d’une assiette ébréchée, d’un décor floral oublié, d’un fragment de mémoire qui renaît sous la forme d’un collier, de boucles ou d’un bracelet unique.
Une marque née d’un attachement au passé
À Hasnon, petite ville de l’Amandinois, Cyril Descryver a choisi un chemin singulier. Là où d’autres artisans misent sur l’or ou le diamant, lui préfère donner une nouvelle vie aux fragments de faïence et de porcelaine. Loin d’une production standardisée, son travail s’inscrit dans une démarche sensible : sublimer ce qui fut et lui offrir un nouvel éclat.
Il y a dans cette approche une part de nostalgie, mais pas seulement. Porter un bijou Encore Beaux, c’est aussi s’approprier une histoire. Un peu comme si l’on gardait sur soi une trace du temps, un lien avec des objets qui ont traversé des générations. Je me suis surpris à toucher machinalement le pendentif que j’ai reçu, un médaillon en faïence anglaise : il y a là une chaleur, presque une présence.
Un savoir-faire artisanal minutieux
Chaque création commence par la collecte de morceaux de vaisselle ancienne. Assiettes de famille, plats décoratifs, porcelaines oubliées : rien n’est jeté, tout est matière à réinvention. Ces fragments sont ensuite découpés, polis et sertis à la main. Le métal – argent 925 ou laiton brut – vient épouser la pièce sans jamais l’écraser.
Des bijoux façonnés à la main
L’atelier fonctionne comme une petite fabrique d’histoires. Chaque geste compte : découper, poncer, ajuster… Rien n’est laissé au hasard. Et si l’on regarde de près, on remarque cette irrégularité subtile qui fait toute la différence par rapport aux bijoux industriels. C’est là qu’apparaît la beauté de l’imparfait.
Des pièces assemblées pour tous les budgets
Cyril propose aussi des modèles où il assemble des éléments soigneusement choisis. Une manière d’élargir son public sans perdre son âme. Les bijoux restent uniques, mais plus accessibles. Une sorte de passerelle entre l’artisanat d’atelier et la bijouterie du quotidien.
Une esthétique entre héritage et modernité
L’univers visuel d’Encore Beaux puise dans les motifs floraux et graphiques de la faïence ancienne. On y retrouve des teintes poudrées, des nuances terreuses, des éclats d’émail patinés. Chaque pièce est comme un petit tableau à porter. Certains pendentifs évoquent presque des fragments de fresques oubliées.
Ce mélange de mémoire et de création contemporaine séduit autant les amateurs de design que les nostalgiques des objets d’hier. Un bracelet en laiton martelé avec un cabochon de faïence jaune et verte peut parfaitement accompagner une tenue moderne. La matière raconte, mais sans enfermer.
Bijoux uniques : exemples de créations
Parmi les pièces qui m’ont marqué, deux bijoux en particulier :
- Un collier-médaillon en faïence anglaise, au rouge profond, monté sur argent. Un bijou qui attire le regard et qui semble sortir d’un autre temps.
- Des boucles d’oreilles en faïence de Gien, délicates, aux teintes douces. Elles se portent aussi bien avec un jean qu’avec une robe habillée.
Un ancrage local et une ouverture en ligne
L’atelier est situé à Hasnon, dans les Hauts-de-France, au cœur de l’Amandinois, une terre historiquement marquée par la faïence. On peut y rencontrer l’artisan lors d’événements locaux, mais ses créations voyagent bien au-delà grâce à son site https://www.encorebeaux.fr/ et à sa boutique Etsy.
Ce double ancrage – local et digital – traduit bien l’esprit de la marque : garder une proximité avec son territoire tout en ouvrant une fenêtre vers d’autres horizons. Un bijou fabriqué à Hasnon peut se retrouver au poignet d’une Parisienne, ou d’une cliente à Montréal. Et c’est peut-être ça, la vraie modernité artisanale.
Une dimension symbolique forte
Il ne s’agit pas seulement de bijoux décoratifs. Chez Encore Beaux, chaque pièce porte une valeur symbolique. L’imparfait devient source de beauté. Le fragment cassé se transforme en trésor intime. C’est une philosophie de vie presque : accepter les fêlures, les transmettre et les embellir.
Le choix du corbeau comme logo n’est pas anodin. Oiseau de mémoire, il incarne la transformation. Comme lui, l’artisan observe, recueille, puis redonne un sens à ce qui semblait perdu.
Quelques questions sur la marque Encore Beaux
Comment entretenir un bijou en faïence ?
Il suffit de nettoyer délicatement la faïence avec un chiffon doux et sec. Pour l’argent 925, un tissu spécifique permet de raviver l’éclat. Évitez l’eau trop chaude et les produits abrasifs.
Peut-on personnaliser un bijou Encore Beaux ?
Oui. L’artisan peut travailler à partir d’un fragment de votre propre vaisselle ancienne. Une assiette de famille, par exemple, peut être transformée en pendentif sur mesure.
Ces bijoux conviennent-ils pour les noces de faïence ?
Absolument. Les 9 ans de mariage sont traditionnellement appelés noces de faïence. Offrir un bijou Encore Beaux pour cette occasion a une résonance particulière, entre symbolique et élégance.
Encore Beaux, un artisanat à part
À l’heure où la bijouterie industrielle domine, cette marque défend une autre vision : celle du fragment qui devient bijou, de la mémoire transformée en beauté. Et franchement, il suffit d’essayer un pendentif ou une paire de boucles pour comprendre. Ce qui fut beau… peut l’être encore.
