L’architecture est un domaine vaste, qui englobe de nombreux corps de métiers, tous différents les uns des autres. C’est pourquoi, il n’est pas toujours aisé de s’y retrouver, lorsque l’on tente de s’intéresser à cette profession. Entre l’architecte DPLG, DE et DE-HMONP, il est vrai que l’on peut facilement ne plus savoir où donner de la tête. Heureusement, cet article est là pour vous permettre d’y voir plus clair ! Et pour cause, vous découvrirez ici tout ce qu’il faut savoir sur le métier d’architecte DPLG, les particularités qui l’accompagnent, et bien plus encore. Alors, n’attendez plus, en poursuivant dès maintenant la lecture de cet article !
Le titre d’architecte Diplômé Par Le Gouvernement (DPLG) fut créé en 1914. Puis, devint obligatoire, à partir de 1941, pour exercer le métier d’architecte ! Le diplôme DPLG fut décerné jusqu’en 2007, à l’issue de 7 années d’études, accompagnées d’une mise à l’épreuve.
Un tel diplôme permet, entre autres, d’exercer la maîtrise d’œuvre en nom propre. En d’autres termes, de mettre en œuvre un projet dans les conditions fixées par un cahier des charges. Par conséquent, l’architecte DPLG peut endosser toutes les responsabilités, quant à la réalisation d’un projet d’architecture, de plus de 150m2. Autrement dit, d’un projet requérant l’obtention d’un permis de construire !
Depuis 2007, le Diplôme d’Etat en architecture, remplace le DPLG ! Or, cette suppression n’est pas rétroactive, et implique seulement qu’il n’y aura plus de nouveaux architectes diplômées DPLG.
Désormais, seules 5 années d’études supérieures, au sein d’une école d’architecture, sont obligatoires pour obtenir un tel diplôme. Le DE permet, notamment, d’exercer le métier d’architecte en tant que fonctionnaire, ou bien, au sein d’une agence. Contrairement au diplôme DPLG, le diplôme d’État d’Architecte ne confère pas le droit de réaliser de la maîtrise d’œuvre. Autrement dit, l’architecte DE ne peut assumer la responsabilité d’un projet de construction de plus de 150 m2, en son propre nom.
Au passage, notez qu’il est impossible de s’enregistrer à l’Ordre des Architectes, avec un diplôme DE.
Pour résumer, les principales différences entre un architecte DPLG et DE, sont :
À ce jour, la licence appelée, Habilitation à l’exercice de la Maîtrise d’Œuvre en son Nom Propre (HMONP), est obligatoire pour, non seulement exercer la maîtrise d’œuvre, mais aussi, pour s’inscrire à l’Ordre des architectes !
L’architecte DE-HMONP peut ainsi exercer en libéral ou en cabinet d’architectes, au même titre qu’un architecte DPLG. Et ce, après avoir prêté serment auprès de l’Ordre des Architectes. Cette habilitation peut être obtenue de deux manières, à savoir :
De nombreuses raisons peuvent vous amener à devoir faire appel à un architecte DPLG. Tout d’abord, si vous souhaitez construire une maison individuelle, habitable, égale ou supérieure à 150 m2. Dans la plupart des cas, l’intervention d’un architecte DPLG est d’ailleurs obligatoire, pour réaliser de tels travaux !
L’expertise d’un architecte DPLG peut aussi s’avérer d’une aide précieuse, dans le cadre de démarches administratives. Et ce, particulièrement, pour constituer un dossier de demande de permis de construire ! En outre, un architecte DPLG, ou DE-HMONP, peut également être sollicité pour vous accompagner dans l’étude et le suivi de votre projet de construction. Mais aussi et surtout, pour prendre en charge la maîtrise d’œuvre de votre projet !
Faire appel à un architecte DPLG ou DE, peut être obligatoire dans certains cas. Entre autres, toute construction de maison individuelle (habitable), égale ou supérieure à 150 m2, et dont le permis de construire a été déposé après le 1er mars 2017, est soumise à cette obligation !
Recourir à un architecte professionnel habilité par l’État est également obligatoire dans le cadre de projets de construction, appartenant à des personnes morales. Autrement dit, des entreprises, des associations, des groupements d’intérêt économique, etc. Et ce, quelle que soit la surface du projet.
Enfin, il existe des situations, dans lesquelles, l’intervention d’un architecte de l’Ordre National des Bâtiments de France est obligatoire. Dans le cadre, notamment, de projets de construction ou rénovation, se situant aux abords d’un monument historique ou dans un site classé.
Fondé en 1946, le corps des architectes des Bâtiments de France (ABF) s’inscrit au sein du corps des architectes et urbanistes de l’État (AUE), section patrimoine. À l’heure actuelle, le corps des AUE compte près de 280 agents, dont 170 affectés au ministère de la Culture. Parmi les 170 AUE du ministère de la Culture, environ 120 font partie de l’ABF !
La principale mission des architectes des bâtiments de France est d’entretenir et de conserver les monuments protégés, ou non. Ils conseillent et promeuvent une architecture et une urbanisation de qualité, tout en tenant compte du contexte dans lequel les constructions évoluent. Enfin, les ABF peuvent être amenés à délivrer des avis sur les demandes d’autorisation d’occupation du sol, ayant pour conséquence directe de modifier les espaces protégés, bâtis ou naturels.
Pour exercer en tant qu’architecte, vous devrez impérativement être titulaire d’un Diplôme d’État d’architecte (DEA). La formation s’étend sur 5 ans, et est dispensée dans une vingtaine d’écoles d’architecture en France. Telles que, notamment, les écoles nationales supérieures d’architecture, l’INSA ou encore l’ESA ! Le premier cycle de la formation dure 3 ans, et mène au diplôme d’études en architecture (DEEA). Celui-ci confère le grade de licence, et ouvre uniquement sur des emplois d’employés en agence et bureaux d’études. Le second cycle, quant à lui, aboutit sur le diplôme d’architecte (DEA), décernant le grade de master. Il permet d’exercer, mais uniquement en tant que salarié ou fonctionnaire architecte. Et par-dessus tout, n’autorise pas la réalisation de maîtrise d’œuvre.
Pour obtenir le droit de réaliser de la maîtrise d’œuvre, il est nécessaire de poursuivre ses études. Et ce, afin d’obtenir la HMONP, soit l’habilitation à la maîtrise d’œuvre en son nom propre. La HMONP s’obtient en une année, et permet de mener des projets de construction de plus de 150 m2 en son nom propre. Elle permet également de s’inscrire à l’Ordre des Architectes, et par la même occasion, confère le titre d’architecte.
Des spécialisations peuvent, par la suite, être envisagées, telles que :
Par définition, l’architecte DPLG est un concepteur architectural. Il intervient essentiellement lors de la construction de maisons individuelles, mais aussi d’immeubles et de bâtiments publics. En outre, l’architecte DPLG est habilité à apporter des modifications aux structures, de n’importe quelles bâtisses existantes. Très réglementée, cette profession nécessite l’obtention d’un diplôme tels que : le DPLG, ou son équivalent actuel, le DE ou DE-HMONP.
À l’inverse, le métier d’architecte d’intérieur n’est pas réglementé. Autrement dit, il n’existe aucun diplôme unique d’architecte d’intérieur, à ce jour. Pour exercer, il faut simplement être inscrit au CFAI, soit le Conseil Français des Architectes d’Intérieur. Il existe tout de même quelques formations, pour se préparer au métier d’architecte d’intérieur. Telles que le BTS design d’espace, le DMA, le DNAT, le DSAA ou encore DNAP !
Contrairement à l’architecte DPLG, l’architecte d’intérieur se limite à modifier et penser l’aménagement intérieur. En effet, il n’est pas habilité à intervenir sur les structures d’un bâtiment. Cependant, il peut agir autant sur l’intérieur de maisons individuelles, que sur celui d’appartements, bureaux ou commerces. Mais, toujours dans les limites de l’architecture existante.
Les espaces verts de nos villes, les places de jeux, mais aussi les jardins, les squares et les promenades sont toujours les œuvres d’un architecte paysagiste. Essentielle à l’harmonie d’une ville, cette profession est chargée de mettre en valeur notre environnement, en créant ou en rénovant des espaces verts. Les travaux de l’architecte paysagiste peuvent prendre place autant en milieu urbain que rural. Et pour des clients aussi bien dans le secteur public que privé.
L’architecte paysagiste peut exercer son métier en tant que salarié, au sein d’une collectivité territoriale ou d’un cabinet d’architecte, ou en tant qu’indépendant. Il doit posséder des compétences en architecture, en génie civil, en droit public ainsi qu’en horticulture. Ce métier créatif nécessite également d’être rigoureux et parfaitement organisé.
L’architecte urbaniste est chargé d’analyser et de concevoir l’intégration d’une construction dans son environnement. Ainsi, l’architecte urbaniste peut intervenir à l’échelle d’un quartier, d’une ville ou encore d’une agglomération. Toujours dans le but de respecter la cohérence de l’aménagement urbain, à une échelle plus large. En outre, il peut être amené à penser le développement durable d’une ville, que ce soit en milieu urbain ou rural. Cela, jusqu’à prévoir l’évolution d’une mégalopole telle que Paris (projet du grand Paris).
L’architecture de certains bâtiments, qu’ils soient anciens ou modernes, marque pour toujours l’esprit de ceux qui auront pu l’admirer. Par leur grandeur, leur originalité ou leur beauté, certaines œuvres permettent de faire passer à la postérité les villes qui les accueillent, ainsi que leurs auteurs. Aujourd’hui, tout le monde connaît Dubaï, comme étant la ville abritant la plus haute tour du monde, le Burj Khalifa, conçu par l’architecte américain Adrian Smith. Mais il n’y a pas que les tours qui marquent les esprits, ainsi même à New York, c’est l’œuvre originale de Santiago Calatrava, qui attire les regards grâce à sa station de train Oculus a World Trade Center.
En France, le célèbre Jean Nouvel a réalisé de nombreux ouvrages, tels que l’Institut du monde Arabe, pour lequel il a reçu de nombreux prix. De plus, il a également rencontré un grand succès partout dans le monde, où ses œuvres se font nombreuses. De la même manière, l’architecte français et urbaniste Christian de Portzamparc, a su imprégner le monde de l’architecture de son talent. Il a notamment dessiné l’ambassade de France à Berlin et plus récemment, le musée Hergé en Belgique. De plus, il reçut de nombreux prix tout au long de sa carrière, il a notamment été le premier architecte français à recevoir le prestigieux prix Pritzker.
L’architecte DPLG est un métier qui, comme nous l’avons vu, est particulièrement riche et complexe. Ce plus, c’est une profession exigeante et très réglementée. Il n’est donc pas à la portée de toute le monde d’exercer une telle profession, contrairement au métier d’architecte d’intérieur. En effet, vous devrez obtenir le diplôme DEA, puis l’habilitation DE-HMONP, avant de pouvoir travailler en tant qu’architecte DPLG. Très polyvalent, l’architecte DPLG se voit confier des missions, toutes plus variées les unes que les autres. Des projets de construction, à des travaux de rénovation, en passant également par des tâches administratives. Grâce à cet article, le métier d’architecte DPLG n’a donc désormais plus aucun secret pour vous !