Redonner peau neuve aux chaussures usées, c’est à cela que consiste le métier du cordonnier. Ce professionnel de la réparation travaille la majeure partie du temps avec ses mains. Cependant, il peut également être amené à utiliser des machines spécifiques. Tout au long de son travail, cet artisan doit ainsi présenter une grande habileté manuelle, tout en y ajoutant de la rigueur et de la minutie.
La réparation d’une chaussure passe par de nombreuses opérations qui requièrent une grande précision dans les gestes et un souci du détail prononcé.
Le cordonnier doit commencer par examiner l’état de l’article. C’est à travers cet examen minutieux qu’il sera en mesure de déterminer les réparations à apporter. Colmater un trou, remplacer ou renforcer un talon avec une protection, recoller ou changer une semelle, effectuer la teinture du cuir et bien d’autres réparations sont possibles et imaginables.
Pour cela, le cordonnier utilise divers outils et machines tels que le marteau, les pinces, le fraiseur ou encore la machine à coudre. Cette dernière est rarement utilisée, mais elle intervient lorsqu’il s’agit de coudre une pièce qui servira à remplacer la partie abîmée d’une chaussure. Cette pièce de remplacement doit tout d’abord être découpée sur du cuir ou tout autre matériau choisi par le client. Elle sera ensuite poncée, fixée avec de la colle ou des clous, ou cousue à la machine, puis polit sur le banc de finissage.
Dans le cadre de son travail, le cordonnier peut travailler sur des articles autres que la chaussure. En effet, il peut réaliser la réparation de sacs, de gants, de ceintures ou d’habits généralement en cuir. Il doit de ce fait avoir une parfaite maîtrise du travail du cuir, mais aussi d’autres matériaux.
Il est également possible pour lui de se diversifier dans son activité. Certains cordonniers se lancent par exemple dans la vente de produits comme les crèmes et brosses de cirage, les semelles, les lacets ou les embouchoirs. D’autres offrent même des services annexes tels que les activités de multiservices (fabrication de clés, de plaques d’immatriculation ou de carte de visite)
Par ailleurs, s’il gère sa propre boutique, une connaissance en comptabilité et en gestion financière, ainsi qu’une bonne qualité relationnelle afin de servir au mieux sa clientèle, sont des compétences requises.
Il existe de nombreuses formations professionnelles qui préparent à ce métier artisanal.
Après quelques années d’expériences, le cordonnier peut devenir responsable d’atelier dans une entreprise. Dans le cas où il s’installe à son compte, il lui est possible d’effectuer une spécialisation dans la maroquinerie ou dans la fabrication de chaussure de luxe.