Le métier de taxidermiste consiste à rendre l’apparence du vivant à la dépouille d’un animal, dans l’objectif de le conserver ou de l’exposer. L’artisan taxidermiste travaille dans des musées ou pour des particuliers naturalistes ou collectionneurs. Le terme « taxidermie » date de la fin du XIXᵉ siècle. Il renvoie à « taxis » qui signifie arrangement, ordre et à « derme » qui fait référence à la peau. On l’appelle dans le langage commun « empailleur ».

Description du métier d’artisan taxidermiste

L’artisan taxidermiste exerce son métier dans un but scientifique, pédagogique ou artistique. La première étape du processus est de retirer intégralement la peau de l’animal, puis de la laver et de la plonger successivement dans plusieurs bains de tannage. La durée de ces bains est variable selon la grosseur de l’animal, soit entre 8 et 15 jours. Une fois prête, cette peau est enfilée sur un mannequin (souvent fait de bois) de la même morphologie que la forme initiale de l’animal. La peau est ensuite cousue partout où le taxidermiste avait dû pratiquer des incisions. Le mannequin est ensuite fixé sur une planche dans la position voulue par le client. Le produit est alors laissé à sécher pendant 1 à 3 mois selon sa grosseur. À l’issue de ce délai, le taxidermiste colle le poil à la peau et procède aux dernières retouches nécessaires.

Le taxidermiste travaille soit à son compte pour des particuliers (chasseurs, collectionneurs, etc.) ou en tant que salarié dans des musées, où il s’occupera entre autres de collections nationales d’animaux en voie de disparition.

Le taxidermiste doit faire preuve d’un sens aigu de l’observation et d’une bonne habileté manuelle. Il fera preuve d’un certain sens artistique pour créer de belles œuvres. Il doit également disposer de solides connaissances en anatomie et en modelage. Ce métier reste, il est vrai, assez rare, puisque le syndicat national des taxidermistes français compte seulement 72 taxidermistes sur notre territoire.

Comment devenir taxidermiste ?

Il n’existe qu’un seul diplôme pour se former au métier de taxidermiste : le CAP de taxidermiste. Ce CAP est très rare, mais il existe dans les grandes villes. Au programme, des cours d’anatomie, de physiologie, de chimie, de technologie et de dessin. Il peut suivre un enseignement en ostéologie (étude des os et des squelettes), car certains taxidermistes réalisent des préparations ostéologiques, à savoir des montages de squelettes que l’on retrouve le plus souvent dans les musées. Enfin, le futur taxidermiste peut suivre des cours d’éthologie, qui est une discipline de la zoologie qui s’intéresse au comportement des animaux dans leur milieu naturel. Ces connaissances sont primordiales pour récréer des scènes les plus réalistes possibles.

Quel est le salaire et les évolutions de carrière possibles d’un taxidermiste ?

• Un taxidermiste salarié débutant peut espérer des revenus de l’ordre de 1 500 € bruts par mois.
• Après quelques d’expérience professionnelle dans son domaine, le taxidermiste peut s’installer à son compte en tant qu’artisan ou encore se spécialiser dans certaines catégories d’animaux : mammifères, oiseaux, poissons, etc.